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> Les bisphosphonates intraveineux n’ont aucun effet symptomatique ou structural dans la gonarthrose avec un œdème médullaire sous-chondral.
> Un syndrome dépressif est souvent une manifestation des gonarthroses cliniquement et anatomiquement sévères.
> Contrairement à ce qui avait été suggéré, la persistance d’une inflammation chronique de bas grade ne semble pas influencer le développement d’une gonarthrose chez les patients victimes d’une rupture du LCA.
> Le glucosépane, produit de glycation avancée résultant de la réaction du glucose avec les protéines de la matrice cartilagineuse, semble être un marqueur de sévérité de la gonarthrose.
> Chez les patients souffrant d’une gonarthrose fémorotibiale médiale, le port régulier pendant 1 an d’une genouillère de distraction-rotation améliore tous les paramètres cliniques.

1 L’acide zolédronique intraveineux n’a aucun effet sur la douleur dans la gonarthrose avec œdème médullaire sous-chondral. Résultats d’une étude contrôlée

L’œdème médullaire sous-chondral (OMSC), mis en évidence par l’IRM, est fréquemment rencontré au cours de la gonarthrose. De signification encore discutée, et bien que parfois complètement asymptomatique, il est le plus souvent associé à un niveau de douleur plus élevé et à un risque d’aggravation du pincement articulaire accru. L’os sous-chondral étant une cible thérapeutique prometteuse, dans l’optique d’un effet structuro-modulateur, il était tout à fait logique d’évaluer l’efficacité d’une perfusion d’acide zolédronique (AZ) chez des patients souffrant de gonarthrose avec OMSC, d’autant qu’une étude pilote avait suggéré que l’AZ réduisait à la fois la taille de l’OMSC et la douleur.
L’étude ZAP2, présentée par Cai et al., est une étude multicentrique, randomisée en double aveugle comparant une perfusion annuelle de 5 mg d’AZ ou de placebo pendant 2 ans, chez des patients souffrant d’une gonarthrose anatomiquement peu sévère, de stade 0 à 2 de l’OARSI, mais symptomatique (EVA > 40) avec présence d’un OMSC sur les clichés d’IRM. Les critères d’évaluation étaient la variation de la douleur sur l’EVA, de l’indice de WOMAC, du KOOS (Knee Osteoarthritis Oxford Score), le volume du cartilage et la taille de l’OMSC.
Au total, 223 patients ont été randomisés. Au 24e mois aucune différence entre le groupe AZ et le groupe placebo n’a été observée, tant sur les paramètres cliniques que sur la taille de l’OMSC ou le volume du cartilage. Toutefois, dans le groupe des patients sans pincement articulaire (stade 0 de l’OARSI), l’AZ semblait légèrement supérieur au placebo sur tous les paramètres du suivi, sans que cela atteigne le seuil de significativité.
La conclusion de cette étude semble claire : les bisphosphonates sont inefficaces dans le traitement des gonarthroses douloureuses avec OMSC. Cette étude souffre néanmoins d’importants biais, limitant son interprétation :
1. la durée du suivi est inadéquate (2 ans dans une pathologie aussi fluctuante que la gonarthrose en poussée),
2. l’effet des traitements concomitants n’a pas été pris en compte (on ne peut pas imaginer l’absence d’autres traitements au cours des 2 années de suivi),
3. la présence d’un OMSC répond probablement à des mécanismes physiopathologiques différents qui pourraient expliquer les larges variations interindividuelles de réponse constatées dans ce travail.

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