TOP ACR 2019 : Polyarthrite rhumatoïde

1. Traitements conventionnels : l’hydroxychloroquine, un traitement protecteur sur le plan cardiovasculaire dans la polyarthrite rhumatoïde

Une méta-analyse récente rapportait l’effet favorable de l’hydroxychloroquine (HCQ) sur le plan métabolique dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) (1).
Les effets de ce traitement sur le plan cardiovasculaire (CV) ne sont pas établis. L’analyse a porté ici sur la base de l’Assurance maladie MEDICARE aux États-Unis. Le risque d’événements CV majeurs (MACE : accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde et insuffisance cardiaque) chez les PR âgées de 65 ans ou plus sous HCQ a été comparé à celui des PR sans HCQ.
Il s’agit d’une analyse rétrospective. Chaque sujet exposé à l’HCQ était apparié à deux patients non exposés. L’analyse prenait en compte les caractéristiques sociodémographiques, les comorbidités, notamment CV préexistantes et les traitements à effet métabolique ou CV, mais aussi ceux de la PR incluant le méthotrexate (MTX) et les anti-TNF.
Étaient appariés 1 602 patients sous HCQ à 3 204 patients sans HCQ. Ces deux populations étaient âgées de 74 ans en moyenne. La période d’observation était de 1 an chez les exposés et 1,7 an chez les non-exposés. 329 MACE étaient recensés durant ces périodes : 54 chez les exposés et 275 chez les non-exposés (ratio d’incidence : 5,38/100 patients-année). En analyse multivariée, le hazard ratio était de 0,47 [IC 95 % : 0,35-0,63] chez les exposés versus les non-exposés. Cette analyse montre un effet favorable de l’HCQ sur le plan des complications CV majeures avec une diminution du risque de 53 %.
L’HCQ, moins utilisée actuellement, aurait donc des propriétés favorables sur le plan CV.