De la pharmacologie à la pratique – D’après un symposium AMGEN
Les anti-résorbeurs, une famille ? Retour sur les fondamentaux
D’après la communication du Pr Thierry Thomas, Saint-Étienne
Il a fallu plusieurs années pour comprendre le mécanisme des anti-résorbeurs, et notamment celui des bisphosphonates (BisPh). Ceux-ci sont inclus au niveau intracellulaire de l’ostéoclaste et, par l’intermédiaire d’une enzyme qui inhibe la prénylation des protéines, induit une atteinte du cytosquelette de la cellule et conduit à son apoptose. Par ailleurs, les BisPh sont adhérents à la matrice de manière variable selon les molécules, variant selon la conformation de la molécule. La classification des BisPh a été faite en fonction de 2 paramètres : l’adhérence à la matrice (hydroxy-apatite), d’une part et la capacité d’inhibition de la FPPS (farnesyl pyrophosphate synthetase), d’autre part. L’acide zolédronique, extrêmement adhérent à l’hydroxy-apatite, très rémanent, et très inhibiteur de la FPPS, est différent du risédronate, doté d’une adhérence modérée à la matrice et d’une moindre capacité d’inhibition de la FPPS. Avec une seule perfusion de 5 mg d’acide zolédronique, on observe encore, 5 ans plus tard une réduction de 50 % des marqueurs de remodelage. Le risédronate est beaucoup moins rémanent : dès l’arrêt du traitement, le retour à un niveau de remodelage comparable à celui du placebo se fait dans un délai d’un an.
Le dénosumab, apparu plus récemment, est un produit circulant ; il va non seulement agir sur les ostéoclastes matures, mais aussi sur les différentes étapes de leur formation, au niveau des pré-ostéoclastes, en bloquant la voix du Rank ligand. La demi-vie du produit est de l’ordre de 26 jours ; après une injection SC de dénosumab, on observe une concen-
tration très rapide du produit, puis une diminution progressive. Au bout de 6 mois, il n’y a plus de dénosumab circulant chez 1 malade sur 2. L’inhibition du remodelage osseux se constate sur le taux de CTX. Cette capacité d’inhibition se retrouve également chez les malades préalablement traités par BisPh, avec un effet réversible et une nouvelle élévation du taux des marqueurs de remodelage.
La lecture de cet article est réservée aux abonnés.
Pour accéder à l'article complet
Découvrez nos offres d'abonnement
Abonnez-vous à la revue et accédez à tous les contenus du site !
- Tous les contenus de la revue en illimité
- Les numéros papier sur l'année
- Les newsletters mensuelles
- Les archives numériques en ligne
ou
Achetez cet article
ou
Inscrivez-vous gratuitement sur Rhumatos.fr et bénéficiez de l'accès à de nombreuses catégories du site !
- Accès aux catégories d'articles exclusives
- Les newsletters mensuelles
- Votre historique de commandes en ligne