Résumé
Nous rapportons le cas d’un homme jeune ayant présenté une arthrite septique et une ténosynovite à gonocoque. L’observation est originale par la mise en évidence du gonocoque dans le liquide articulaire, alors que dans la grande majorité des cas il s’agit d’une arthrite réactionnelle. L’incidence des gonococcies est en augmentation depuis plusieurs années et constitue un problème de santé publique.
Abstract
Monoarthritis of the young subject : Evoke the gonococcus
We report the case of a young man with septic arthritis and gonococcal tenosynovitis. The observation is original by the detection of gonococcus in the joint fluid, while in the vast majority of cases it is a reaction arthritis. The incidence of gonorrhea has been increasing for several years and is a public health problem.
Une monoarthrite aiguë avec ténosynovite
Un homme de 42 ans se présente aux urgences pour des douleurs de la cheville droite d’horaire inflammatoire évoluant depuis la nuit précédente. Il n’a pas d’antécédents notables hormis une hépatite C guérie. Il est hétérosexuel, marié, avec deux enfants et travaille comme agent d’exploitation dans une compagnie des eaux. Il n’a pas voyagé récemment, n’aurait pas eu de pratique sexuelle à risque, et ne se plaint pas de brûlures mictionnelles. Il n’existe aucun antécédent personnel ou familial en faveur d’un rhumatisme inflammatoire chronique.
Il rapporte une fièvre à 39 °C à domicile associée à une odynophagie depuis 48 heures. À l’examen, le patient est apyrétique, on note une tuméfaction périmalléolaire externe droite, peu inflammatoire, sans arthrite de cheville. Il existe un syndrome inflammatoire biologique (CRP à 112,9 mg/l), l’uricémie est normale à 211 µmol/l. Les hémocultures sont négatives à l’examen direct. Les radiographies réalisées ne retrouvent ni érosion ni pincement articulaire. Un test de diagnostic rapide de détection du streptocoque est effectué et revient négatif.
Après une période d’observation de 24 heures, il existe une régression du syndrome inflammatoire et de la ténosynovite fibulaire. Le patient reprend la marche, il est apyrétique. Il rentre à son domicile avec un simple traitement antalgique, on conclut à une arthrite réactionnelle.
Il consulte de nouveau aux urgences 5 jours plus tard pour une majoration des arthralgies, devenues insomniantes, avec une impotence fonctionnelle totale. Il est alors fébrile à 38,6 °C et il existe cliniquement une arthrite de la cheville droite associée à une ténosynovite des fibulaires (Fig. 1). La biologie met en évidence un taux de CRP à 107,4 mg/l, les hémocultures sont négatives à l’examen direct.
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