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Lors du congrès européen 2018, à Amsterdam, les données de deux grands registres ont été présentées. L’un concerne l’évolution des grossesses en cas d’arthrite juvénile idiopathique (AJI) et le second le risque de lymphomes et de cancers au cours de l’AJI. Par ailleurs, les premiers résultats d’étude de stratégie dans l’AJI permettront d’optimiser la prise en charge des patients. Enfin, quelques données sur la puberté ou l’utilisation du tocilizumab en sous-cutané chez les enfants de moins de 30 kg sont intéressantes à connaître. Concernant les diagnostics des fièvres récurrentes chez l’enfant, une étude nous rappelle l’importance de rechercher les mutations des gènes NLRP12.

1 Les grossesses lors de l’AJI, sous-exposition aux traitements

Il n’existait aucune donnée de cette importance concernant les grossesses des jeunes patientes atteintes d’arthrite juvénile idiopathique (AJI) et exposées aux traitements de fond conventionnels ou biologiques. C’est à partir des données du registre allemand BIKKER qui concerne les enfants atteints d’AJI, quel que soit leur traitement, que les auteurs ont pu nous présenter les résultats concernant 152 grossesses identifiées au sein d’un registre de 4200 patients. On sait que chez ce type de patiente il existe un risque, notamment de pré-éclampsie, probablement d’accouchement prématuré ainsi que de petit poids à la naissance de l’enfant. Il a également été suggéré un plus grand nombre d’anomalies congénitales.
Dans ce registre, tous les patients exposés aux DMARD biologiques ou synthétiques ont été inclus depuis leur identification au sein du registre jusqu’à l’âge de 18 ans ou parfois plus tard à l’âge adulte. 152 grossesses chez 98 patients ont donc été identifiées. Elles sont survenues chez des femmes âgées en moyenne de 24 ans (± 4,5 ans), et dont la durée moyenne de l’AJI était de 14 ans (± 6). Toutes les catégories d’arthrite juvénile étaient représentées, mais avec une majorité de polyarthrite rhumatoïde séronégative (33 %) puis d’arthrite en lien avec une enthésite (spondylarthrite juvénile) et d’arthrite oligo-articulaire extensive (19 %), de polyarthrite séropositive (14 %). Il n’y avait que 2 % d’arthrite systémique. À noter que 33 femmes, soit 22 %, étaient des fumeuses et que la grossesse n’était programmée que chez 52 % d’entre elles. 44 %, soit 67, étaient directement exposées aux DMARD lors de la grossesse, il s’agissait de 30 traitements par biologiques seuls, de 13 traitements biologiques seuls et de 24 traitements combinés. Parmi les 22 patientes sous méthotrexate, on note 9 avortements thérapeutiques (40,9 %), 5 fausses couches (22,7 %) et 8 naissances normales (36,4 %) ; 3 patientes étaient sous leflunomide, elles ont toutes avorté. Au total, concernant le déroulement des grossesses, on voit que les résultats présentés dans le tableau 1 sont très similaires à la population générale.

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