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Douleur – La douleur, ce n’est pas « dans la tête » : 47 associations se mobilisent

« La douleur c’est du sérieux » : par ces mots, qui sonnent pourtant comme une évidence pour des millions de personnes en France, 47 associations (dont l’APF France handicap, l’AFM-Téléthon, l’Andar, l’Afpric, Fibromyalgie France, etc.) dénoncent les insuffisances notoires dans la prise en charge de la douleur, et leurs conséquences dramatiques pour les personnes concernées. Le 21 octobre, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la douleur, instaurée par l’International Association for the Study of Pain (IASP), le collectif a rappelé que la douleur est le premier motif de consultation aux urgences et en médecine générale. Plus de 12 millions de Français souffrent de douleurs chroniques. Pourtant, malgré trois Plans douleur mis en place entre 1998 et 2011, 70 % des personnes concernées ne bénéficient toujours pas d’un traitement approprié. Moins de 3 % d’entre elles sont pris en charge dans un des centres spécialisés, lesquels manquent cruellement de moyens. La douleur présente lors de la fin de vie ne bénéficie pas non plus de l’attention nécessaire et de l’accompagnement adéquat. Pour les associations de personnes concernées, la prise en charge de la douleur en France n’est pas à la hauteur des besoins. La douleur provoquée par les soins est par ailleurs trop souvent négligée au profit des seuls objectifs de guérison. L’absence de prise en charge de la douleur a également un coût financier notable pour la société : désinsertion professionnelle, dépenses majorées de santé…
À l’occasion de cette Journée mondiale, les associations demandent une reconnaissance et une prise en charge efficiente de la douleur, comme de la souffrance psychique qui y est associée. Les propositions de France assos santé pour la prévention et la prise en charge de la douleur sont, notamment, de développer les actions prévenant la douleur, y compris la douleur chronique, de reconnaître, évaluer la douleur et la prendre en charge, de développer l’information et la formation, de reconnaître la médecine de la douleur comme une vraie spécialité médicale, etc.

Source : Communiqué interassociatif – 21 octobre 2019.

G. Monfort