Introduction
Les atteintes pulmonaires associées à la polyarthrite rhumatoïde (PR) ont longtemps été sous-évaluées. Cependant, l’utilisation plus fréquente du scanner thoracique à haute résolution (TDM-HR) a revu à la hausse la prévalence des atteintes pulmonaires au cours de la PR. Si l’atteinte pulmonaire est actuellement reconnue comme manifestation extra-articulaire la plus fréquemment retrouvée dans la PR, elle est également responsable d’une morbi-mortalité importante et doit donc être connue des rhumatologues. Chez les patients atteints de PR, l’ensemble de l’appareil respiratoire peut être atteint (plèvre, arbre trachéo-bronchique, parenchyme, etc.). Toutefois, cet article fait le point sur les pneumopathies infiltrantes ou dites interstitielles diffuses (PID) qui sont les plus fréquentes et les plus sévères.
Épidémiologie
La prévalence réelle de l’atteinte pulmonaire interstitielle reste actuellement difficile à évaluer. En effet, les méthodes diagnostiques (TDM-HR, radiographie thoracique) ainsi que les critères définissant la pneumopathie interstitielle diffuse associée à la PR-PID (patients symptomatiques ou non, anomalies aux explorations fonctionnelles pulmonaires (EFR)) varient en fonction des études. Quelques données récemment publiées permettent cependant d’en estimer la fréquence. Ainsi, plusieurs études réalisant une TDM-HR systématique chez des patients atteints de PR mettaient en évidence des signes de PID chez 45 à 61 % des cas (1, 2). Il est important de noter que les patients présentant des anomalies scannographiques ne sont pas tous symptomatiques sur le plan pulmonaire. Une détection fondée sur la présence de signes cliniques (toux sèche, dyspnée ou anomalies à l’auscultation) trouve une prévalence bien plus faible aux alentours de 10 % (3). Si la prévalence des manifestations extra-articulaires de la PR semble diminuer, probablement grâce à un meilleur contrôle de la maladie, la prévalence de la PR-PID semble stable, voire en augmentation (4-6). Ceci peut néanmoins être expliqué par l’utilisation de moyens diagnostiques plus performants et de manière plus systématique qu’auparavant. De plus, une possible iatrogénicité provenant de certaines biothérapies, de plus en plus utilisées, ne peut être exclue.
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