Les TOPS 5 de l’EULAR 2023 – Milan

Éditorial

Chère lectrice, cher lecteur,

C’est sous les auspices d’une des plus belles cathédrales d’Europe que s’est déroulée cette édition 2023 de l’European Alliance of associations for Rheumatology à Milan.
Cette fois encore, le congrès a permis aux rhumatologues de tous pays de se rencontrer et d’échanger de vive voix, oubliant les contraintes imposées il n’y a pas si longtemps par la pandémie.
Et bien sûr nos experts étaient au rendez-vous ! Ils nous livrent ici leur sélection des communications qu’ils ont considérées comme les plus à même de stimuler notre curiosité et d’enrichir nos connaissances. Nous en retiendrons quelques exemples susceptibles d’attiser votre envie d’en savoir plus…
Concernant les rhumatismes vus en pédiatrie, Valérie Devauchelle relate des interventions médicamenteuses innovantes et non médicamenteuses dans les AJI.
Pour les connectivites, Marc Scherlinger retient une belle étude sur l’augmentation de l’incidence des IMIDS (maladies inflammatoires immunomédiées) entre 2000 et 2019 au Royaume-Uni et les facteurs qui leur sont associés, mais aussi de nouveaux traitements dans le Gougerot-Sjögren et le lupus.
Éric Lespesailles nous introduit à la biologie cellulaire de l’ostéoporose et en particulier au rôle de certains états de l’ostéocyte dans cette pathologie et, plus prosaïquement, nous rapporte des résultats des filières fractures.
L’intelligence artificielle s’avère prometteuse pour Éric Toussirot dans le diagnostic prédictif de PR chez les patients pré-PR, il relate également les recommandations de l’Eular pour l’initiation d’un traitement ciblé dans le contexte d’un antécédent néoplasique.
Concernant les thérapeutiques dans la PR, Jacques Morel attire notre attention sur un nouveau JAKi (JAK1/TYK2) dans les PR « difficiles à traiter ».
Un effort de définition des spondylarthrites précoces par le groupe ASAS, en utilisant une méthodologie rigoureuse, est rapporté par Daniel Wendling qui nous présente également une étude de cohorte prospective en Allemagne visant à établir le lien entre la douleur et l’inflammation résiduelles chez des patients atteints de spondylarthrite axiale radiographique initiant une biothérapie à l’inclusion.
Hang Korng Ea met en valeur des études thérapeutiques dans la goutte : un inhibiteur du co-transporteur sodium glucose de type 2 (antidiabétique oral de deuxième ligne), une nouvelle uricase à immunogénicité réduite, un nouvel uricosurique.
Dans l’arthrose digitale, Augustin Latourte nous montre que le méthotrexate n’a pas dit son dernier mot (étude française !). La gonarthrose a elle aussi fait l’objet d’études thérapeutiques rapportées par notre expert, l’une de la colchicine à faible dose, l’autre d’un nouveau traitement, un anti-chemokine (anti-CCL17).
Arnaud Constantin a retenu, entre autres, une étude au Royaume-Uni sur la prévalence et l’incidence du rhumatisme psoriasique dans une population de patients atteints de psoriasis pendant 2 ans, et une étude rassurante de l’évolution radiographique sur 3 ans dans une cohorte hollandaise.

Bonne lecture !

Dr Dominique Anne Clerc, rédactrice en chef de Rhumatos