L’hypercholestérolémie est la dyslipidémie la plus fréquente touchant en France 37 % des adultes âgés de 35 à 64 ans, soit 9,1 millions de personnes. Les hypolipémiants sont parmi les médicaments les plus prescrits en France et ont représenté en 2008 près de 1 milliard d’euros en montants remboursés, dont 76 % pour les statines ou inhibiteurs de l’hydroxy-méthyl-glutaryl-coenzyme-A (HMG-CoA) réductase (1).
L’HMG-CoA réductase est l’enzyme clé de la voie du mévalonate qui aboutit à la synthèse du cholestérol total. En inhibant spécifiquement et de façon réversible l’activité de l’HMG-CoA réductase, les statines diminuent la synthèse du cholestérol total, principalement au niveau hépatocytaire, et stimulent la synthèse des récepteurs hépatiques des LDL entraînant une diminution du LDL-c circulant. Mais l’HMG-CoA réductase est une enzyme pléiotropique et son inhibition peut également affecter le métabolisme énergétique via l’AMP kinase ou les enzymes mitochondriales de la chaîne respiratoire, ou bien encore les voies de signalisation de la synthèse protéique ou de la protéolyse (2).
Place des statines
Les statines ont révolutionné la prise en charge de la dyslipidémie depuis leur apparition dans les années 1990. Elles sont prescrites en prévention primaire ou secondaire des accidents cardiovasculaires et permettent une réduction de la mortalité toute cause de 10 %, des décès d’origine cardiovasculaire de 15 %, des accidents vasculaires cérébraux de 19 %, et des accidents coronariens de 23 % (3). Leur indication est fondée sur un objectif de LDL cholestérol fonction de l’évaluation du risque cardiovasculaire par l’équation SCORE (3). Leur bénéfice sur la santé cardiovasculaire est contrebalancé par un nombre important d’interruptions de traitement du fait des effets secondaires potentiels en particulier musculaires. Ainsi, dans une enquête internet réalisée en 2012 aux États-Unis, 62 % des patients ont interrompu leur statine au moins une fois en raison d’un effet secondaire (4). Dans une méta-analyse de 2013, les patients dont l’adhérence au traitement par statine était inférieure à 80 % avaient une augmentation de la mortalité de 45 % et des évènements cardiovasculaires de 15 % (5).
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