Introduction

Le méthotrexate

Le méthotrexate (MTX) est un antagoniste antimitotique de l’acide folique. Il est largement utilisé dans de nombreuses maladies inflammatoires à médiation immunitaire (IMID) (1).

À faibles doses (< 25 mg/semaine), le MTX aurait un effet anti-inflammatoire et immunomodulateur en réduisant l’infiltrat inflammatoire de la membrane synoviale, en inhibant le métabolisme des purines, en réduisant les molécules d’adhésion, les métalloprotéinases et les cytokines pro-inflammatoires (2) .

Il est recommandé comme traitement de première intention par l’European League Against Rheumatism (Eular), l’American College of Rheumatology (ACR) et la Société française de rhumatologie (SFR) pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR) (3). Chez les patients atteints de spondylarthropathie (SpA) avec atteinte périphérique, le MTX peut également être utilisé si les anti-inflammatoires non stéroïdiens ont échoué (4).

IMID, cancer, méthotrexate et mucite

La possibilité d’apparition de tumeurs solides chez les patients atteints d’IMID est reconnue, ainsi, le risque de cancer chez les patients atteints de PR est augmenté de 9 % par rapport à la population générale (SIR = 1,09 ; 1,06-1,13) (5).

Il est bien établi que la mucite intestinale induite par la radiothérapie est fréquente et constitue une complication limitant la dose lors du traitement des patients atteints de tumeurs malignes pelviennes (6). L’utilisation d’agents spécifiques des phases S et G tels que le MTX dans le traitement de chimiothérapie combinée d’induction est également reconnue dans le développement de la mucite (7).