La membrane synoviale, structure anatomique tapissant la capsule articulaire des articulations diarthrodiales, est au cœur de la physiopathologie d’un grand nombre d’atteintes articulaires inflammatoires. Le tissu synovial est au cœur de la physiopathologie de la polyarthrite rhumatoïde (PR), caractérisée par une hyperplasie synoviale avec néovascularisation et la présence d’infiltrat cellulaire pro-inflammatoire, et souvent associée à un épanchement synovial (1). À l’occasion du diagnostic ou lors du suivi de patients atteints de PR présentant une arthrite, la ponction articulaire avec analyse cytologique et bactériologique du liquide synovial permet le plus souvent d’apporter une réponse rapide quant à l’étiologie du gonflement articulaire. Cependant, en cas de PR difficile à traiter, notamment lorsque celle-ci est immuno-négative (facteur rhumatoïde (FR) et anti-CCP négatifs) ou que persiste une synovite tissulaire chronique, l’analyse du tissu synovial apporte des éléments complémentaires aux paramètres sériques et synoviaux liquidiens habituels, pouvant aider tant au diagnostic qu’à la décision thérapeutique.
Place actuelle de la biopsie synoviale
Considérations techniques
La biopsie synoviale consiste à prélever un échantillon de tissu synovial dans une cavité articulaire, siège d’une hypertrophie tissulaire synoviale, qu’elle soit associée ou non à un épanchement synovial. Historiquement, seules les grosses articulations pouvaient faire l’objet de biopsie synoviale, préférentiellement sous arthroscopie, limitant son utilisation dans les PR avec atteinte distale exclusive.
Apport de l’échographie
Ces dernières années, la réalisation de biopsies synoviales s’est étendue grâce à l’utilisation en pratique courante de l’échographie permettant le développement de la pratique des gestes diagnostiques et thérapeutiques échoguidés avec une bonne accessibilité. Une méta-analyse comparant les conditions techniques de réalisation des biopsies synoviales rapporte un plus grand nombre de prélèvements contributifs, c’est-à-dire intéressants la synoviale, avec les techniques de prélèvements guidés par l’imagerie, arthroscopie ou échographie, comparativement à la biopsie à l’aiguille en repère anatomique.
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