La vertébroplastie
Il s’agit d’une technique qui consiste à injecter dans une vertèbre fragilisée au sens large un ciment acrylique, le polyméthylméthacrylate (PMMA). Cette technique a été développée essentiellement par le Pr Hervé Deramond, neuroradiologue amiénois, et le Pr Pierre Galibert, neurochirurgien amiénois, dans les années 1980, initialement pour la prise en charge thérapeutique d’angiomes vertébraux agressifs. Compte tenu des résultats encourageants, progressivement, les indications se sont élargies, d’une part, au traitement de certaines métastases osseuses et, d’autre part, au traitement de certaines fractures vertébrales. Aujourd’hui, l’utilisation de la vertébroplastie s’est répandue à travers le monde, avec un nombre de procédures réalisées plus important aux États-Unis qu’en Europe.
En France, ce sont essentiellement les radiologues interventionnels qui pratiquent la vertébroplastie. Au niveau international, cela peut être également des neurochirurgiens, ou des chirurgiens orthopédistes, mais, finalement, rarement des rhumatologues.
Cependant, le rhumatologue a son rôle à jouer, notamment pour retenir l’indication éventuelle ou se poser la question de l’indication.
L’indication principale est la fracture vertébrale ostéoporotique, une pathologie fréquente. En effet, on admet qu’environ 15 % des femmes de plus de 50 ans et 5 % des hommes seront un jour ou l’autre concernés.
L’ostéoporose est-elle une indication valide et validée ?
En France, il y a d’ailleurs un certain consensus à ce sujet, que je partage. Cependant, même si aux États-Unis la technique est largement utilisée, à l’échelon international, une polémique persiste, notamment en fonction de la nature du médecin ou du chirurgien qui doit répondre à cette question. Ainsi, il y a 5 ou 6 ans, la société américaine de pathologie osseuse a émis des recommandations très claires indiquant qu’au vu des données de littérature, il n’y avait pas de place pour la vertébroplastie au cours des fractures vertébrales ostéoporotiques, de même pour les techniques dérivées comme la cyphoplastie (injection du ciment via un ballonnet) ou le SpineJack®.
La lecture de cet article est réservée aux abonnés.
Pour accéder à l'article complet
Découvrez nos offres d'abonnement
Abonnez-vous à la revue et accédez à tous les contenus du site !
- Tous les contenus de la revue en illimité
- Les numéros papier sur l'année
- Les newsletters mensuelles
- Les archives numériques en ligne
ou
Achetez cet article
ou
Inscrivez-vous gratuitement sur Rhumatos.fr et bénéficiez de l'accès à de nombreuses catégories du site !
- Accès aux catégories d'articles exclusives
- Les newsletters mensuelles
- Votre historique de commandes en ligne