Que faut-il savoir de la prise en charge des patients atteints de PR par les JAKis ?
D’après la communication de Christophe Richez (Bordeaux)
Nous pensions qu’il serait possible de vous donner les premiers résultats obtenus dans notre service, malheureusement ceux-ci ne seront pas disponibles avant un certain délai. Comme une large session a déjà été consacrée aux problèmes de tolérance, nous nous attacherons surtout à préciser quelques données cliniques. La voie de signalisation JAK/STAT se caractérise par son action sur un large éventail de récepteurs de cytokines. Selon les recommandations de l’Eular pour la prise en charge de la PR par traitements de fond synthétiques et biologiques, les inhibiteurs de JAK ne sont pas prescrits en première intention, mais apparaissent en deuxième ligne, en échec du méthotrexate, chez les patients présentant des facteurs de mauvais pronostic, avec à ce stade un choix possible entre les inhibiteurs de JAK et un biomédicament.
Deux molécules sont disponibles : le baricitinib (Olumiant®, bari), des laboratoires Lilly, et le tofacitinib (Xeljanz®, tofa) des laboratoires Pfizer. Le tofa est un inhibiteur oral agissant sur l’ensemble de la famille des JAK (JAK 1, JAK2, JAK3 et TYK2), avec une affinité particulière pour les JAK 1 et 3. La sélectivité dépend de la concentration du produit. Plusieurs études d’efficacité sont disponibles depuis quelques années, quel que soit le profil de la PR à traiter : patients n’ayant jamais reçu de MTX, patients résistants au MTX ou à d’autres DMARDs, et même patients résistants aux anti-TNF. Le produit est également efficace en monothérapie. La dose recommandée est de 5 mg deux fois par jour. Une équivalence avec l’adalimumab a été démontrée.
Le bari possède également une sélectivité dépendant de la dose, et agit essentiellement sur JAK1 et JAK2 ; 2 dosages sont disponibles, le 2 et le 4 mg. Les études cliniques fournissent des résultats pour tous les cas de figure de PR : PR sans MTX, PR résistant au MTX, PR résistant à d’autres DMARDs, PR résistant aux anti-TNF, ce qui n’exclut pas une réponse aux inhibiteurs de JAK. Quelques données sont en faveur d’un effet favorable sur la fatigue et la douleur, notamment avec le tofa. Une étude plus récente (ORAL STRATEGY) est disponible, elle compare le tofa en monothérapie, au même produit en association avec le MTX, versus adalimumab + MTX. L’efficacité des deux produits en association avec le MTX est comparable, sur les critères ACR 50. Pour la réponse ACR 50 à M6, tofa + MTX est non inférieur à ADA + MTX. Bien que les données observées confirment une efficacité du tofa en monothérapie, sa non-infériorité par rapport aux deux bras de combinaison n’est pas démontrée.
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