Fatigue au cours des maladies auto-immunes : comment l’aborder et la gérer ?

La fatigue au cours des maladies inflammatoires est une entité qu’il faut connaître. Elle est multi­factorielle et intriquée aux pathologies et à l’état de santé général du patient. Ce paramètre peut et doit être pris en charge pour permettre d’améliorer la qualité de vie. 

Définition de la fatigue

La définition est en elle-même une forme de paradoxe. Si tout le monde a déjà ressenti la fatigue, il n’existe pour autant aucune définition consensuelle de ce qu’elle est. 

Elle est souvent vue comme une réduction temporaire réversible des capacités physiques ou mentales, un sentiment d’épuisement, de “batterie vide”. 

La toute première chose à savoir sur la fatigue, c’est qu’elle est un thème d’intérêt pour beaucoup. En effet, lorsque l’on regarde les recherches Google pour le mot-clé « fatigue », on se rend compte que le nombre de recherches a augmenté de 100 % au cours des 10 dernières années, une donnée évidemment ajustée sur le nombre total de requêtes via le moteur de recherche. La prise en charge de la fatigue est compliquée lors d’une consultation de routine au cours de laquelle le praticien dispose au maximum d’une vingtaine de minutes pour évaluer l’activité de la maladie, la tolérance des traitements, réaliser l’examen clinique, et rédiger les prescriptions et le compte rendu. Il est ainsi souvent difficile de trouver le temps de faire une évaluation approfondie de la fatigue qui se retrouve donc être un symptôme bien souvent négligé, alors que pourtant au cœur des préoccupations de nos patients.