Dépistage de la tuberculose

Que penser des nouveaux tests ?

Les IGRAs en pratique

Le dépistage d’une tuberculose latente fait partie intégrante du bilan pré-thérapeutique nécessaire avant initiation d’une biothérapie, depuis que les rhumatologues ont constaté que les anti-TNFs, et plus particulièrement les anticorps anti-TNF, étaient susceptibles de réactiver une tuberculose latente.
Des recommandations émanant des sociétés savantes de nombreux pays ont préconisé la réalisation d’un bilan systématique de dépi-stage d’une tuberculose latente avant l’initiation d’une première biothérapie. En France, les recommandations initiales posaient d’indéniables problèmes dans une population largement vaccinée par le BCG : la nécessité d’introduire un traitement antituberculeux de 3 mois pour tout malade dont l’IDR est positive à plus de 5 mm de diamètre amène indiscutablement à traiter un nombre bien trop élevé de patients, eu égard à la réalité du risque tuberculeux, à la iatrogénicité potentielle du traitement antituberculeux et tenant compte du fait que la majorité des tuberculoses observées sous traitement anti-TNF en France ont justement concerné des patients dont l’IDR s’était révélée négative…
Ces observations ont amené la HAS à proposer d’utiliser les IGRAs pour le dépistage des tuberculoses latentes avant initiation d’une biothérapie, en alternative ou en complément d’une IDR. De nombreuses questions demeurent cependant sur la fiabilité de ces tests, et sur leur utilisation en pratique dans le dépistage des tuberculoses latentes ou de la surveillance des patients traités. Impossible à l’heure actuelle d’apporter des réponses définitives à toutes ces questions. Le dossier très complet que nous propose le Dr Laurence Cabantous aidera cependant chacun d’entre nous à mieux comprendre ces tests, leurs avantages sur l’IDR, mais aussi leurs limites.