replay rhumatalk. Mieux comprendre pour mieux soulager les douleurs arthrosiques.

Site professionnel spécialisé en Rhumatologie

JNR 2017 – La sarcopénie : nouvelle frontière en rhumatologie

Hypnose, Sarcopénie… Interface SFR-SFBTM

D’après la communication du Pr Olivier Bruyère (Liège)

La sarcopénie est un syndrome gériatrique se caractérisant par une perte de la masse musculaire associée à une diminution de la force musculaire et/ou des performances physiques. Toutefois, ce mécanisme physiologique n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. En effet, on observe chez la personne âgée une diminution de la puissance musculaire beaucoup plus importante que la diminution de la masse musculaire. Il existe une très grande variabilité selon les individus, avec un seuil au-dessous duquel peuvent apparaître des complications plus ou moins importantes. Toutefois, la définition même du niveau de ce seuil n’est pas simple. De nombreuses études ont été effectuées, dont une très importante réalisée en Grande-Bretagne sur près de 50 000 sujets et concernant la force de préhension. Une autre étude a mis en évidence la corrélation entre la diminution de la force musculaire et la mortalité après 40 ans. Il en va de même pour la diminution de la vitesse de marche, elle aussi corrélée avec la notion d’une médiane de vie diminuée. Indépendamment de ces seuils, une méta-analyse récente a montré que la sarcopénie a des conséquences néfastes : les personnes atteintes ont une augmentation du risque de décès multipliée par 3,5. De même, il existe un risque de perte des capacités fonctionnelles multiplié par 5.
La notion de sarcopénie est apparue en 1989. Initialement, on définissait la sarcopénie uniquement en se basant sur la diminution de la masse musculaire ; mais celle-ci est relativement peu importante, face aux diminutions des performances physiques et de la force musculaire. Aujourd’hui, on considère que la sarcopénie est une diminution généralisée de la masse, de la force musculaire, et/ou des performances physiques. La définition opérationnelle de la maladie la plus fréquemment utilisée, celle de l’EWGSOP, actuellement plus ou moins remise en question, est basée sur un algorithme des performances physiques, de la force et de la masse musculaire après 65 ans. Les autres critères d’évaluation sont dépendants du choix des expérimentateurs, en fonction des paramètres que l’on veut étudier : qualité de la marche, équilibre, nutrition, etc. La notion de critère d’évaluation, notamment dans les études cliniques, est aussi sujette à débat : doit-on mesurer la masse musculaire, la force ou les performances physiques, les chutes, les fractures, les décès, les hospitalisations, ou autre chose ? Actuellement, un groupe de travail se penche sur le meilleur critère d’évaluation de la sarcopénie avec la méthode du ”discrete choice experiment”.

La lecture de cet article est réservée aux abonnés.

Découvrez nos offres d'abonnement

Abonnez-vous à la revue et accédez à tous les contenus du site !

  • Tous les contenus de la revue en illimité
  • Les numéros papier sur l'année
  • Les newsletters mensuelles
  • Les archives numériques en ligne

ou

Achetez cet article

Ajoutez cet article à votre panier, procédez au paiement et retrouvez-le dans votre espace.

ou

Inscrivez-vous gratuitement sur Rhumatos.fr et bénéficiez de l'accès à de nombreuses catégories du site !

  • Accès aux articles des catégories : Etudiants, Le jour où, Cabinet de curiosité, Conseil associé, Doc+, Mémo conseil, Molécule, Revue de presse, Pharmacovigilance
  • Les newsletters mensuelles