Actualité par le Pr Frédéric Lioté
Dans la polyarthrite rhumatoïde (PR), le risque infectieux est associé aux manifestations pulmonaires de la maladie, dilatation des bronches (DDB) mais aussi BPCO (bronchite chronique obstructive) directement liée pour cette dernière au tabagisme. La mortalité est accrue en cas d’association aux pneumopathies infiltratives (PID) mais aussi à la BPCO comme récemment publiée. Le contrôle du risque infectieux est donc essentiel pour le choix des biothérapies.
Kang et al ont effectué une étude de deux cohortes de PR, l’une sur les patients de MediCare (âge moyen 73 ans), l’autre sur ceux de MarketScan, une assurance privée (sujets plus jeunes, 61 ans). Tous ces patients avaient une maladie respiratoire PID, BPCO ou asthme. Un indice composite de survenue d’un accident pulmonaire a été constitué (hospitalisation, passage aux urgences, traitements renforcés avec AB, corticoïdes inhalés etc. Ont été comparés l’exposition à l’abatacept (ABA) et aux agents anti-TNF (TNFi) sans distinguer récepteur soluble et anticorps. Trois sous-groupes selon les atteintes respiratoires initiales ont été distingués. L’incidence et le hazard ratio (HR) de survenue d’un accident respiratoire ont été pris en compte. Un total de 1 517 patients sous ABA et de 3 034 sous TNFi a été évalué. L’incidence de survenue d’une complication respiratoire pour 100 patient-année était fréquente, de l’ordre de 50 %, comparable quelle que soit l’exposition aux deux types de molécules. Les analyses en sous-groupes d’atteinte respiratoire initiale étaient comparables également. Il n’y a donc pas de signal inquiétant quelle que soit la molécule.
Références
Abstract 525