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Une petite histoire de la goutte : de la description aux traitements

Résumé

Le terme de goutte ne devint d’un usage courant qu’au IXe siècle : selon la conception de l’époque, le poison contenu dans les humeurs tombait “goutte à goutte” sur les articulations. Mais ce vocable recouvrait alors toute douleur articulaire, sans distinction parmi les différents rhumatismes.

Abstract – A little story about gout
The term gout became commonly used only in the ninth century: according to the conception of the time, the poison contained in the humors fell “drop by drop” on the joints. But this term covered all articular pain without distinction among the various rheumatisms.

Une découverte qui date

Au Ve siècle avant Jésus-Christ, Hippocrate utilisa le terme de podagre pour décrire la goutte, terme qui signifie en grec “pris par le pied”, allusion au piège attrapant l’animal par la patte. La goutte frappe en effet préférentiellement le pied et notamment le gros orteil. Par extension, on parlait de personne podagre pour qualifier un homme atteint de la goutte.
Hippocrate notait déjà que la goutte touchait surtout l’homme, très rarement l’enfant et la femme avant la ménopause. Il insistait sur le rôle de l’hérédité et l’influence néfaste de la suralimentation sur la maladie.

Il faut attendre le XVe siècle pour que la goutte désignât à nouveau la seule podagre et le XVIIe pour que la classification de Guillaume de Baillou (1538-1616), doyen de la Faculté de Paris et médecin du dauphin, distinguât la goutte du “rhumatisme” et de “l’arthrite”.

L’autodescription de l’accès goutteux donnée par le médecin anglais Sydenham (1624-1689), compte tenu de sa perfection et de sa minutie, n’a pas peu contribué à sa célébrité posthume (“père de la médecine anglaise” ou l’Hippocrate anglais). Pour illustrer l’intensité de la douleur, il utilisa des comparaisons telles qu’“une déchirure des fibres, la morsure d’un chien qui rongerait les os”. Il continuait ainsi : « La partie infectée est d’une telle sensibilité qu’elle ne peut supporter le poids des draps qui la recouvrent ni souffrir que des pas trop lourds ébranlent la chambre. Ce supplice dure toute la nuit et s’y ajoute un besoin inquiet de tourner de-ci de-là la partie malade et d’un changement presque perpétuel de position. Et au bout de quelques jours, tout se calme au chant du coq ».

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