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Goutte : Quel retentissement cardiovasculaire ?

Quel retentissement cardiovasculaire ?

Les retentissements cardiovasculaires (CV) de l’hyperuricémie ont été évoqués il y a plus de 2000 ans. Néanmoins, le nombre de points non éclaircis à ce jour sur la relation entre l’acide urique et le risque CV reste considérable. Le but du symposium organisé par MENARINI Farmaceutica Internazionale du 25 au 27 octobre 2012 à Bologne, était de recueillir un certain nombre d’éléments afin d’approfondir les connaissances dans ce domaine. Près de vingt auteurs, essentiellement d’origine latine (Italiens, Espagnols, Français) se sont succédés à la tribune pour évoquer divers aspects de la maladie goutteuse et de ses conséquences. Ont ainsi été abordés les mécanismes déclencheurs de la goutte et des atteintes CV, les conséquences rénales de la maladie, ses relations avec le diabète, l’hypertension, les atteintes cérébrovasculaires, l’éclampsie et la surcharge pondérale, les manifestations chez les sujets âgés. Une synthèse de cette réunion figure dans le n°82 de Rhumatos (entretien avec le Pr F. Lioté, novembre 2012). Trois orateurs français étaient présents. J. Blacher (Hôtel- Dieu, Paris) a évoqué les mécanismes susceptibles d’altérer la fonction vasculaire : sous l’effet de la xanthine oxydase (XO), la transformation de l’hypoxanthine en acide urique induit l’inflammation et la perte de souplesse de la paroi artérielle, l’augmentation de la pression artérielle, majore le risque d’AVC ou d’infarctus et aggrave la dysfonction artérielle. P. Richette (Hôpital Lariboisière, Paris) a rappelé l’épidémiologie de la maladie goutteuse. Son incidence s’accroît régulièrement, sous l’effet d’un certain nombre de facteurs : alcool, surconsommation de viande ou de fruits de mer, de fructose, de bière et de spiritueux, obésité. Th. Bardin (Hôpital Lariboisière, Paris) devait, pour sa part, exposer les thérapeutiques disponibles en ce début du XXIe siècle : le traitement de la crise aiguë passe par le glaçage, la colchicine, les AINS, les corticoïdes et les anti-cytokines. Efficaces, tous ces traitements ne soignent pas la goutte. Le traitement de la forme chronique comprend des mesures hygiéno-diététiques, le recours aux traitements uricosuriques (i.e probénécid) et aux inhibiteurs de la xanthine oxydase. Le plus classique est l’allopurinol, en général efficace (sous couverture de colchicine), mais parfois mal toléré. Face à celui-ci, le fébuxostat (Adenuric®), certes plus cher, apparaît cependant comme plus puissant et doté d’une meilleure sécurité d’emploi