ACR 2020 – TOP 5 Lupus systémique : Physiopathologie et actualités thérapeutiques

1 L’IL-16 est un biomarqueur de la néphrite lupique

La néphrite lupique (NL) reste un problème majeur du fait de sa fréquence au cours du lupus (50 % et jusqu’à 70 % pour les Afro-Américains), du risque d’insuffisance rénale terminale (10-20 %), de l’augmentation de la mortalité (x 8) et d’un taux de réponse insuffisant (30-40 %). La biopsie rénale réalisée au cours d’une NL apporte beaucoup d’informations importantes pour la prise en charge du patient mais ne permet pas d’analyser tous les mécanismes biologiques à l’œuvre. L’identification protéomique de biomarqueurs urinaires pourrait améliorer la prise en charge de la NL en permettant notamment un suivi non invasif.
Cette étude américaine a recruté 30 patients avec une néphrite lupique active et sept sujets sains. Des prélèvements urinaires et sanguins longitudinaux ont permis d’étudier le protéome urinaire selon la classe de NL, les indices d’activité et de chronicité, la réponse au traitement à 1 an et l’évolution de la maladie au cours du temps. L’expression intra-rénale des biomarqueurs candidats a ensuite été évaluée par une analyse transcriptomique single cell sur des biopsies rénales de NL active.
En différenciant les atteintes membraneuses et les atteintes prolifératives, les auteurs ont identifié, au sein des protéines urinaires, l’IL-16 comme protéine la plus représentée au sein des NL prolifératives (Fig. 1).