La recherche dans le domaine de l’arthrose est active et, comme à chaque congrès, des perspectives thérapeutiques intéressantes ont été présentées au congrès de l’ACR en 2023. Parmi elles, un traitement anti-inflammatoire fondé sur la thérapie génique, ciblant l’IL-10, et de nouvelles formulations de corticoïdes intra-articulaires à libération prolongée dont les résultats sont prometteurs. Les résultats d’études épidémiologiques intéressantes permettent de mieux cerner la pathologie arthrosique, une pathologie qui peut être plus sévère que les rhumatismes inflammatoires !
TOP 1 – La thérapie génique, une piste d’avenir dans l’arthrose ?
Les pistes ne manquent pas pour les traitements de l’arthrose, et parmi elles l’inflammation est une cible de choix : l’inflammation synoviale est notamment associée au risque de progression structurale et à l’aggravation des douleurs dans la gonarthrose, mais aussi dans l’arthrose digitale. Néanmoins, à l’exception des corticoïdes, aucune des biothérapies étudiées (anti-TNF, anti-IL-1, anti-IL-6R) n’a montré d’efficacité symptomatique ou structurale dans l’arthrose et ce, y compris par voie intra-articulaire. L’une des explications possibles est que, à l’inverse de la polyarthrite rhumatoïde, l’arthrose se caractérise par une inflammation dite « de bas grade », et que le ciblage d’une cytokine unique n’est pas suffisant. Un blocage à plus large spectre des médiateurs pro-inflammatoires semble nécessaire.
C’est l’idée de cette étude : utiliser une cytokine anti-inflammatoire, l’IL-10, dont on sait qu’elle diminue l’expression de la plupart des cytokines pro-inflammatoires impliquées dans l’arthrose (IL-1ß, IL-6, TNF…) et qu’elle augmente l’expression de l’IL-1RA, récepteur leurre de l’IL-1ß. Néanmoins, sa demi-vie très courte ne permet pas de l’injecter directement dans l’articulation, et implique de recourir à la thérapie génique. En bref, un gène modifié de l’IL-10 est intégré à un plasmide bactérien, qui permettra la transcription d’un ARN messager puis la production d’IL-10 par les cellules cibles (dans la membrane synoviale ou les chondrocytes, dans notre cas) (Fig. 1).
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