Le Groupe de recherche international sur les injections de plaquettes (GRIIP) a tenu son 3e congrès annuel le 17 janvier 2025 à Paris. Il a une nouvelle fois réuni plusieurs spécialistes en pathologies musculosquelettiques (rhumatologues, médecins du sport, orthopédistes, médecins MPR, radiologues, biologistes…) autour du thème de la médecine régénérative, sous forme de mises ou point, de rapports d’actualité, de sessions d’échanges ou de communications originales. Nous vous rapportons dans cet article les points forts de cette journée.
Indications, contre-indications et mésusages du PRP
Pourquoi et comment vous devriez caractériser votre PRP ?
Dr Hervé Bard, Paris
La caractérisation du plasma riche en plaquettes (PRP) a pour objectif de le standardiser afin de valider les publications scientifiques. Elle permet également de communiquer des informations précises au médecin et au patient sur le produit injecté. Il y a une grande variabilité de composition du PRP qui dépend de facteurs liés au patient (nombre de plaquettes, plasma, comorbidités…) et de facteurs liés à la procédure (volume injecté, pureté…). Le PRP varie d’un kit commercial à l’autre et même d’un patient à l’autre avec un même kit. Dans une revue de la littérature, seulement 28 % des études caractérisaient le PRP, avec une concentration plaquettaire pouvant varier de 28 fois entre les études. En 2007 ont été établis les MIBO (Minimum Information to provide for studies evaluating Biologics in the Orthopedics field) : 23 items nécessaires à la validation des études dans ce domaine, dont neuf sur la caractérisation du PRP. Une publication récente montre que ces recommandations ne sont pas suivies dans les articles récents. Il est possible de caractériser la dose totale de plaquettes, la concentration plaquettaire, la caractérisation des leucocytes et la caractérisation moléculaire, même si celle-ci est plutôt dédiée aux études. En pratique, la caractérisation est possible grâce à des compteurs plaquettaires, mais leur accessibilité est rendue difficile par le coût des automates, leur encombrement et leur maintenance.
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