Stress, coping, intéroception… L’influence des facteurs psychologiques sur notre organisme

La psycho-neuro-immunologie, une nouvelle discipline pour le rhumatologue
Que cache ce nom barbare ? nous aurions même du parler de psycho-neuro-endocrino-immunologie !
Pour expliquer ce concept, rien de plus simple que de partir d’exemples concrets :
1. Une patiente consulte pour l’apparition brutale de douleurs et de gonflement des deux poignets et des petites articulations des mains. Le tableau vous évoque fortement une polyarthrite rhumatoïde débutante, ce que confirme les résultats biologiques, avec la présence de facteur rhumatoïde et d’anticorps anti-peptides citrullinés. Vous la questionnez sur ses antécédents familiaux : personne n’a présenté de rhumatisme inflammatoire dans sa famille, mais elle vous apprend qu’elle a perdu son fils il y a 1 mois dans un accident de la route. Elle est persuadée que cet événement est à l’origine de sa pathologie…
2. Un garçon de 18 ans a récemment intégré une école préparatoire. Deux mois après, il a commencé à se plaindre de maux de ventre, puis de diarrhées qui sont rapidement devenues sanglantes. Une coloscopie a permis de conclure à une maladie de Crohn. Il est depuis traité par 5-ASA et azathioprine. Il fait attention à son alimentation. Chaque semaine de contrôle des connaissances, il décrit une fatigue intense, des douleurs abdominales, une reprise des diarrhées… Il vous demande si le stress peut avoir déclenché sa maladie, ses poussées…