La Commission de la transparence a rendu un avis favorable au remboursement dans le traitement du rhumatisme psoriasique actif, seul ou en association avec le méthotrexate, chez les patients adultes ayant eu une réponse inadéquate ou une intolérance à un traitement de fond antirhumatismal (DMARD) antérieur. Skyrizi (risankizumab), anti-IL23, est un traitement de fond du rhumatisme psoriasique actif de l’adulte de 2e ligne et plus après échec d’une 1re ligne de traitement de fond conventionnel. Comme pour les autres anti-interleukines, compte tenu :
– de l’absence de données comparatives directes versus les anti-TNF,
– du recul de plus de 15 ans avec ces médicaments (AMM de l’étanercept datant de 2003),
– de la démonstration de leur efficacité sur la destruction articulaire,
la Commission considère qu’en cas d’échec d’un traitement de fond conventionnel (soit en 2e ligne de traitement), les anti-TNF doivent être privilégiés en première intention. La place de Skyrizi (risankizumab) se situe donc principalement après échec d’au moins un anti-TNF (soit en 3e ligne et plus).
En l’absence de comparaison directe du risankizumab aux autres options thérapeutiques disponibles après échec d’au moins un anti-TNF (anti-interleukines et anti-JAK), sa place par rapport à ces médicaments ne peut être précisée.
Compte tenu du risque potentiel rare mais grave de réactions systémiques à l’injection incluant des réactions anaphylactiques avec le risankizumab par voie sous-cutanée mais aussi avec les autres traitements de fond biologiques, la Commission de la transparence conseille que la 1re injection sous-cutanée de ce médicament soit réalisée dans une structure de soins adaptée.
La Commission rappelle également qu’il est important de prendre en charge les facteurs de risque cardiovasculaire compte tenu du risque cardiovasculaire majoré dans les rhumatismes inflammatoires chroniques.
• GM d’après une synthèse d’avis de la HAS du 23/03/2022.