Le rhumatologue face à la loi

Introduction

La difficulté est de situer la juste place du droit dans un domaine qui touche de si près à ce qui forme le coeur même de notre existence humaine. Comment légiférer sur un sujet comme la vie ? Aucune règle juridique ne rendra compte des multiples visages qu’empruntent la souffrance, la maladie et la mort lorsqu’elles font irruption dans notre vie, ni des questions innombrables auxquelles les soignants doivent répondre dans leur pratique quotidienne. Toute règle juridique doit être adaptée à la diversité des cas particuliers qu’elle a vocation à régir. L’activité médicale, plus qu’aucune autre sans doute, appelle un traitement au cas par cas, qui respecte la singularité des épreuves auxquelles chacun peut être confronté. Pour juger il faut bien des principes, ou au moins des directives, qui permettent de hiérarchiser les intérêts, ou les valeurs, qui doivent être préservés.
Ces dernières années le droit de la responsabilité médicale a beaucoup évolué. Cette évolution peut se remarquer tant dans le fondement de la responsabilité (première partie de ce dossier), que dans son lien particulier avec le rhumatologue (seconde partie).