Contexte
Le 31 décembre 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été informée par les autorités chinoises de cas groupés de pneumonies. Le 9 janvier 2020, un coronavirus, officiellement désigné quelque temps plus tard SARS-CoV-2, a été identifié comme étant responsable de ces cas et du Covid-19. Le 11 mars 2020, l’OMS a déclaré l’état de pandémie. À l’heure où nous écrivons ces lignes, en septembre 2022, la France a été frappée par cinq vagues de Covid-19, nécessitant deux confinements et provoquant plus de 150 000 décès (et plus de 33,6 millions de cas confirmés). Nous avons beaucoup appris au cours des 2 dernières années sur les facteurs de risque de formes sévères de Covid-19 chez nos patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques (1, 2).
Certains traitements comme le rituximab et les corticoïdes ont été associés à un risque de formes sévères de Covid-19, tandis que d’autres comme le tocilizumab, le sarilumab, l’anakinra, le baricitinib démontraient une efficacité dans les formes sévères de Covid-19. Ces données ont probablement eu une influence sur la prise en charge des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, en particulier sur les choix thérapeutiques.
JAKi
Certains patients, inquiets des résultats, ont parfois demandé d’eux-mêmes d’arrêter un traitement par rituximab. Dans notre centre, pour les patients qui refusaient la vaccination, le rituximab n’était pas proposé s’il existait des alternatives thérapeutiques. Pour les JAKi, le risque de formes sévères de Covid-19 qui avait été observé dans la cohorte Global Rhumatology Alliance n’a pas été confirmé par d’autres études (3).
Aujourd’hui, la restriction de la prescription des JAKi n’est plus vraiment liée au Covid-19, mais aux résultats de l’étude ORAL SURVEILLANCE qui a montré un surrisque de survenue d’événements cardiovasculaires et de cancers solides hors cancer cutané non mélanome avec le tofacitinib en comparaison aux anti-TNF chez des patients atteints de PR insuffisamment répondeurs au méthotrexate et avec au moins un facteur de risque cardiovasculaire (4). L’agence européenne du médicament a donc demandé aux laboratoires pharmaceutiques commercialisant des inhibiteurs de JAK de fournir des données complémentaires de tolérance des JAKi avant la fin de l’année 2022.
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