JNR 2022 – Les douleurs au cours de l’ostéoporose

Contexte

L’ostéoporose et ses conséquences fracturaires sont une source majeure de morbidité. En général, les fractures des os périphériques sont douloureuses avant immobilisation, pendant la consolidation, mais beaucoup moins après cicatrisation.
Les séquelles de fracture de l’extrémité supérieure du fémur sont les plus connues entraînant handicap et conséquences sociales (1).
En revanche, les fractures vertébrales ou du bassin peuvent entraîner des douleurs aiguës, mais également des douleurs chroniques avec une altération majeure de la mobilité qu’il convient de traiter le plus rapidement possible pour éviter une altération durable de la qualité de vie.
La gravité des fractures vertébrales est cependant moins reconnue alors qu’elles vont provoquer en plus des douleurs chroniques, des complications psychologiques et une diminution de la durée de vie en moyenne de 10 ans (1-3).

Choix des thérapeutiques médicamenteuses

Le choix des antalgiques ou des co-analgésiques doit prendre en considération :
- le type de douleur,
- son intensité,
- la durée possible du traitement
- ainsi que les effets indésirables ou interactions possibles avec les traitements déjà pris par ces patients souvent âgés.
Contrairement aux autres pathologies rhumatologiques, la littérature est particulièrement pauvre en ce qui concerne la gestion de la douleur de l’ostéoporose fracturaire par des antalgiques. De plus, le prometteur anti-Nerve Growth Factor vient de voir son développement arrêté.
Certains traitements spécifiques de l’OP ont démontré qu’ils diminuaient la récidive fracturaire vertébrale dès la première année, et ils doivent être instaurés rapidement.
Récemment, l’étude prospective observationnelle ExFOS avec 1 454 patients ostéoporotiques traités par tériparatide confirme l’efficacité anti-fracturaire clinique vertébrale, mais surtout la diminution des scores de douleurs rachidiennes et l’amélioration de la qualité de vie (score EQ-5D) (4).