JNR 2022 – Difficultés diagnostiques et de l’imagerie en particulier dans la spondyloarthrite axiale

Contexte

Il est inutile de rappeler à quel point le diagnostic de spondyloarthrite axiale peut être difficile, surtout dans un contexte de maladie s’exprimant par un symptôme éminemment commun, les rachialgies, en raison de la fréquence des formes phénotypiques ne présentant aucun signe clinique objectif, et de l’apport aspécifique de la biologie, que ce soit sur le versant inflammatoire ou génétique.
Or l’enjeu est plus qu’important puisqu’il s’agira de démontrer la présence d’une pathologie chronique pouvant même relever d’une reconnaissance en affection de longue durée, et surtout avec un impact thérapeutique crucial pour les cas où les traitements de première intention, notamment les anti-inflammatoires non stéroïdiens, se révèlent insuffisants, contre-indiqués ou mal tolérés.

Optimiser le diagnostic

Dans ce cadre, l’IRM et l’imagerie d’une façon plus générale ont permis d’apporter une grande aide dans le diagnostic des formes au stade précoce, à condition que cette imagerie soit analysée de façon critique et experte. En effet, l’IRM du bassin a vu sa valeur diagnostique régulièrement critiquée, dans la mesure où beaucoup d’anomalies visualisées n’ont finalement que peu de spécificité pour la spondyloarthrite et peuvent se rencontrer dans des circonstances tout autres, que ce soit chez le sujet âgé, dans un contexte arthrosique, de post-partum ou d’efforts physiques ou sportifs inhabituels.
En réalité beaucoup de progrès ont été faits pour optimiser cette valeur diagnostique et, pour peu que l’interprétation soit menée de façon éclairée, les performances diagnostiques doivent être considérées comme très bonnes.