L’arthrose est une véritable épidémie de santé publique : très associée au vieillissement et à l’obésité, il faut s’attendre à une explosion de la prévalence de la maladie. Les projections de l’OMS sont qu’à l’horizon 2050, plus d’un milliard de personnes seront concernées à travers le monde, dont près de 700 millions de cas de gonarthrose (1). Or il est désormais bien établi que l’arthrose, notamment aux membres inférieurs, est associée à une surmortalité essentiellement d’origine cardiovasculaire, et très liée aux symptômes douloureux. Cette surmortalité a notamment été observée dans les catégories de patients les plus jeunes (inférieure à 65 ans) ou présentant une obésité (2). 

Le poids des comorbidités

Les comorbidités cardiovasculaires

Lorsque l’on s’intéresse aux comorbidités cardiovasculaires, il s’avère que le risque cardiovasculaire est surtout lié à une incidence accrue d’insuffisance cardiaque et de cardiopathie ischémique, observée chez les patients avec gonarthrose comme avec coxarthrose (3). 

Une méta-analyse indique que le risque de développer une maladie cardiovasculaire est augmenté de 69 % chez les patients avec arthrose des membres inférieurs : le risque relatif d’insuffisance cardiaque est de 2,80 (IC 95 % : 2,29-3,49 ; p < 0,001) et celui de cardiopathie ischémique de 1,78 (IC 95 % : 1,18-2,69 ; p < 0,001) (4).