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Facteurs psychologiques de la réponse au stress : l’importance de l’aspect cognitivo-comportemental

Évolution de la définition du stress

La définition du stress telle qu’établie par Hans Selye a été rapidement considérée comme référence dans le domaine et reprise dans de nombreux ouvrages. Cependant, dans les années 1960-1970, des travaux dépassant ce modèle un peu trop linéaire de type « stimulus-réponse », ont commencé à mettre en évidence l’importance des perceptions et des processus cognitifs dans la survenue de l’état de stress pathologique. On passe alors d’un modèle purement physiologique et biologique à un modèle plus complexe dit « biopsychosocial ». En 1984, le modèle transactionnel du stress de Lazarus et Folkman permet de décrire ces processus cognitifs. Les auteurs postulent que ce ne sont pas les événements eux-mêmes mais leur perception, leur vécu et la manière d’y faire face ou « coping » qui déterminent l’issue pathologique du stress (Fig. 1).

Enfin dans les années 2000, les travaux de Robert Dantzer ont permis d’explorer le lien entre les systèmes nerveux central et périphérique d’un côté et le système immunitaire de l’autre, dans des situations de stress aboutissant à un retentissement psychosomatique (2).

Qu’en est-il du stress dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) ?

Les résultats d’études sont discordants quand il s’agit d’étudier le lien entre les événements de vie stressants et la PR. En effet, la réponse au stress n’est pas la même selon que si l’on se trouve face à un stress majeur (résultant d’un événement de vie majeur tel qu’un deuil, une séparation ou un traumatisme), mineur (résultant de stresseurs quotidiens de faible intensité, dont la douleur chronique fait partie), aigu ou chronique.
Un stress majeur serait plus volontiers déclencheur de PR (3, 4) mais peut avoir un effet protecteur sur l’activité de la maladie. Par exemple, dans une étude de 25 patients atteints de PR, dont 6 avaient expérimenté un décès familial dans les 6 mois précédents, l’activité de la maladie était plus faible dans le groupe endeuillé (5). Selon certaines études, le stress mineur provoquerait surtout des poussées de la maladie (6, 7). D’autres études n’ont pas trouvé d’association entre le stress et la PR que ce soit pour des événements majeurs ou mineurs (8-10). Ceci peut être expliqué par la complexité de la réponse au stress qui ne dépend pas que de la nature de l’événement stressant mais aussi du coping.

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