TOP 1 – Le méthotrexate dans l’arthrose digitale : l’histoire continue
Le premier essai randomisé contrôlé mené dans l’arthrose digitale avec le méthotrexate était français, mené par le Pr Roux (CHU de Nice), et n’avait pas montré de supériorité du méthotrexate oral à 10 mg/semaine dans le traitement des symptômes de l’arthrose digitale érosive.
Un nouvel essai randomisé multicentrique a été mené par une équipe australienne rodée à ces études dans l’arthrose, en ciblant cette fois les formes inflammatoires des arthroses digitales, c’est à dire celles qui s’accompagnent d’au moins une synovite en IRM. Dans cet essai, le méthotrexate était donné à la dose de 20 mg/semaine (après 4 semaines à 10 mg/semaine) chez 50 patients, et comparé à un placebo chez 47 patients. L’objectif était de comparer l’évolution de la douleur à 6 mois (EVA), mais aussi des scores algofonctionnels spécifiques (AUSCAN, FIHOA, MHQ, force de préhension). Bien sûr, tout autre rhumatisme inflammatoire était exclu avant l’inclusion.
À 6 mois, l’évolution de la douleur était significativement plus favorable dans le groupe traité par méthotrexate comparativement au placebo, avec une différence d’EVA (0-100 mm) entre les groupes à -9,9 mm (IC95 % -19,3 ; -0,6) (p = 0,037) en faveur du groupe traité. La taille d’effet était de 0,47 (IC95 % 0,03 ; 0,87), soit un effet modéré, supérieur à celui des antalgiques usuels. Une différence significative était aussi observée sur les sous-scores AUSCAN douleur et raideur, mais pas sur la fonction, ni sur la force de préhension. L’effet du méthotrexate ne s’observait qu’à partir de 3 mois de traitement (Fig. 1).
Aucun signal d’alarme concernant la tolérance n’était observé, y compris sur les signes digestifs ou biologiques (lymphopénie par exemple).
Cet essai positif était prévu pour durer 2 ans, notamment pour une étude des paramètres radiographiques. Malheureusement, il a été interrompu du fait de la pandémie de Covid-19 et des incertitudes qui existaient en mars 2020 sur les risques de formes sévères de ces infections chez les patients traités par méthotrexate. Nous n’aurons donc pas les informations sur l’éventuel effet structural du méthotrexate (qui était suggéré dans l’essai niçois), mais nous disposons désormais d’éléments suggérant que ce traitement pourrait améliorer significativement les patients qui présentent une arthrose digitale avec synovites en imagerie, ce qui constituerait une avancée importante dans le domaine !
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