L’internat de rhumatologie suit, dans sa version la plus courante, une trajectoire bien balisée. Des semestres en CHU lors de la phase socle, dont un en rhumatologie, puis deux ou trois stages hors spécialité répartis sur 3 ans et, bien entendu, des semestres en rhumatologie, que ce soit en CHU, en périphérie, ou en libéral. N’oublions pas la thèse, à rendre avant l’année de docteur junior. Pour les plus ambitieux, ce parcours s’accompagne de publications, de diplômes universitaires (DU), voire d’un début d’activité hospitalo-universitaire. Ce parcours, solide et formateur, est souvent valorisé par les encadrants, les pairs, et parfois même intériorisé comme la norme à suivre. Mais ce chemin tout tracé ne convient pas à tous les internes, et c’est parfois dans les interstices du programme officiel que se logent les aspirations les plus personnelles.
L’internat, rappelons-le, reste l’une des dernières étapes de la “vie étudiante”, cet entre-deux qui autorise encore l’exploration, l’engagement, les bifurcations. Certains peuvent ressentir le besoin de souffler, d’explorer une autre discipline, un autre pays, un autre milieu. D’autres peuvent vouloir se lancer dans un projet de recherche, une formation complémentaire non médicale, une aventure associative ou même artistique. Toutes ces options ne sont pas incompatibles avec un internat de qualité – à condition d’oser les envisager.
L’internat est, plus qu’on ne le pense, adaptable. Il autorise des choix atypiques. Des parcours enrichis ou temporisés, sans jugement de valeur. Suivre la voie classique n’a rien d’un renoncement ; en sortir n’a rien d’un échec. Dans les deux cas, c’est la cohérence entre son parcours et ses aspirations qui importe.
Cet article a pour objectif de (re)donner une vision objective de ce qu’est l’internat de rhumatologie, de ce qui le rend intéressant, épanouissant, et de proposer des pistes à celles et ceux qui envisagent un internat un peu moins classique. Non pour fuir la spécialité, mais pour s’y engager autrement, avec un regard élargi. Parce que la rhumatologie a de multiples visages ; et ceux qui l’exercent aussi.
Pourquoi le jeune rhumatologue aime-t-il sa spécialité et pourquoi son internat classique est-il déjà intéressant ?
L’internat de rhumatologie, c’est un peu comme un bon café : court, intense et neurostimulant. Quatre années seulement, mais une immersion approfondie dans une spécialité à la fois clinique, technique et intellectuellement vivifiante. Bien que condensé, ce format favorise une entrée rapide dans la pratique professionnelle, tout en laissant la liberté de s’engager dans des voies parallèles constituant souvent un utile bagage pour le futur (master 2, formation spécialisée transversale, cf. partie 2).
La transversalité
La rhumatologie force la réflexion au-delà de l’articulation. Sa transversalité avec la médecine interne, la dermatologie, l’infectiologie, l’onco-
logie ou l’hématologie permet de créer d’excellentes opportunités pour les trois stages hors filière requis dans la maquette actuelle.
• La pratique quotidienne, traitant des pathologies auto-immunes ou auto-inflammatoires, inscrit naturellement la rhumatologie dans le champ de l’immunologie clinique.
• L’hématologie aussi se mêle au tableau : l’os fait souvent le lit du myélome et les lymphomes sont une complication malheureusement fréquente pour une grande part de nos patients atteints de connectivites
– près de 10 % des patients souffrant d’une maladie de Sjögren développeront un lymphome.
• En oncologie, le champ des arthrites immuno-induites se développe, en lien direct avec l’augmentation des prescriptions d’immunothérapies anticancéreuses. Ces tableaux, désormais bien identifiés, nécessitent une étroite collaboration entre oncologues et rhumatologues, lesquels jouent un rôle clé tant pour le diagnostic d’arthrite et ses diagnostics différentiels que dans sa compréhension immunologique.
D’autres disciplines gravitent à proximité de la rhumatologie.
• Citons la neurologie, notamment dans le champ des atteintes périphériques : neuropathies, conflits radiculaires, ou complications neurogènes des maladies auto-immunes.
La connaissance du bilan étiologique, de la clinique fine ou la gestion de traitements moins courants en rhumatologie permettent de faire le pont avec les autres services, à la fois pour faciliter le dialogue et cultiver sa propre expertise.
• La dermatologie, quant à elle, éclaire les tableaux cutanés qui peuvent croiser le chemin du rhumatologue : lupus cutané, dermatomyosite, lésions de vascularites, et le fréquent psoriasis.
• La radiologie accompagne les raisonnements par une interprétation fine, dont la connaissance est indissociable du nombre important de cas passant par la rétine.
• Enfin, complétant le spectre des atteintes mécaniques, la médecine physique et de réadaptation enrichit cette approche, en prenant en charge la composante musculo-tendineuse, souvent entremêlée au reste, et en offrant des solutions concrètes aux limitations fonctionnelles.
Toutes ces connexions doivent être le point de départ de liens et occasions de stages hors filière, pour personnaliser au mieux sa maquette et optimiser son internat selon ses motivations.
La technicité
La technicité est aussi plus que présente. L’échographie musculo-squelettique, indissociable de notre quotidien diagnostique, devient un outil central pour guider les gestes. Réalisé sous échographie, sous radioscopie ou même parfois sous scanner, l’interventionnel favorise une approche plus pragmatique et permet une pratique plurielle. Les internes peuvent également être formés à la réalisation de biopsies synoviales, neuro-musculaires, ou encore ostéo-médullaires. À cela s’ajoutent les biopsies des glandes salivaires accessoires (BGSA), gestes fréquents, rapides, et devenus incontournables dans l’exploration des syndromes secs et maladies systémiques.
L’éventail des situations croisées
La richesse de la rhumatologie tient à l’éventail des situations croisées au quotidien. En consultation, les lombalgies chroniques côtoient les polyarthrites sous biothérapie, les ostéoporoses silencieuses et les spondyloarthrites rebelles. À l’hôpital, l’enquête s’étoffe : bilans complexes, complications iatrogènes ou infectieuses, et les tableaux inflammatoires inexpliqués sont fréquents. Même les urgences sont présentes en cas de monoarthrite aiguë, inflammatoire ou infectieuse, poussée d’une maladie de Still, décompensation de comorbidités sous corticothérapie au long cours, décompensation respiratoire de vascularites à ANCA ou de sclérodermie.
En somme, la force de la rhumatologie est sa plasticité. Les multiples expertises et finesses de prises en charge font l’essence de notre champ d’expertise, et certains tableaux communs avec d’autres spécialités permettent de s’approprier des connaissances à la lisière de la rhumatologie, permettant à chaque interne de trouver réponse à ses appétences – si besoin lors de stages en dehors de sa subdivision.
L’alternance hôpital/activité libérale
Dernièrement, il ne faut pas oublier que l’internat peut alterner entre hôpital et activité libérale selon les périodes et les priorités. Alors qu’environ 70 % des rhumatologues exercent en libéral, envisager un stage en cabinet prend tout son sens et permet de découvrir un nouveau type de patientèle, mais aussi une autre organisation du travail, une autonomie plus marquée, et un rapport au soin souvent plus direct.
Pour qui cherche une médecine intelligente, patiente, transversale, technique et humaine, alors l’internat de rhumatologie est la bonne destination.
Et pour ceux qui veulent en savoir plus, un webinaire complet a été organisé par la section des Rhumatologues en formation (REF) de la Société française de rhumatologie (SFR).
Comment le jeune rhumatologue peut-il enrichir son internat ?
Il existe plusieurs moyens d’enrichir son internat, aussi bien sur ses compétences en rhumatologie, que sur ses compétences personnelles et notamment oratoires.
Les formations complémentaires
Pour commencer, il existe de nombreuses formations complémentaires faciles d’accès pour tous les internes, qui, malgré une légère augmentation du temps de travail quotidien, n’imposent pas de véritable pause dans son internat.
Les diplômes universitaires et inter-universitaires
Les diplômes universitaires (DU) et diplômes inter-universitaires (DIU), dont les internes entendent parler généralement assez tôt dans leur cursus, offrent la possibilité d’une formation approfondie dans des domaines spécifiques et d’intérêt personnel, permettant ainsi d’acquérir une expertise supplémentaire (guide pratique sur les DU et DIU en France : drive.google.com/file/d/10AAInySW831mliqa3GeErEcu7iHEcfRX/view?usp=share_link – mise à jour 2025 bientôt disponible).
Les webinaires et podcasts
Les webinaires, comme ceux organisés par l’association des Rhumatologues en formation (REF), par les mercredis du COFER, et ceux organisés dans chaque subdivision, sont aussi des occasions de se former sur des thématiques diversifiées, traitant de sujets souvent différents des enseignements du DES. Sous un format plus court, les podcasts se prêtent également bien à l’exercice : ils peuvent enrichir votre formation, qu’il s’agisse d’approfondir un sujet médical précis ou d’aborder des questions plus sociétales.
Les congrès
Enfin, participer à des congrès régionaux, nationaux ou internationaux peut également être très bénéfique. Ce sont des moments d’échange scientifique riches qui permettent d’entretenir la formation médicale, de valoriser son travail personnel (en commençant généralement par la valorisation du travail de thèse de médecine), de renforcer les liens avec des confrères d’autres subdivisions, d’avoir l’occasion de faire des échanges d’expérience. On pourra souligner que la venue des internes est souvent facilitée par la candidature à des bourses proposées par les sociétés savantes.
L’interCHU
Une autre manière de diversifier son internat, là encore bien connue des internes, est l’interCHU, un programme d’échange permettant aux internes de réaliser des stages dans leur spécialité, mais dans une autre ville, qu’elle soit dans leur subdivision ou hors subdivision, ou même à l’étranger. Cet interCHU est souvent motivé par la quête d’une compétence spécifique et par l’envie de découvrir d’autres méthodes de fonctionnement, d’autres modes de réflexion. Cela permet également de découvrir un nouvel environnement géographique, de changer d’air, et de nouer des liens avec de nouveaux réseaux professionnels. Éventuellement, cela permet de faire un point sur sa carrière en réfléchissant à d’autres opportunités pour le post-internat.
Les formations spécifiques transversales et le master 2
Certains choix de formation plus approfondie obligent à y consacrer une année : il s’agit des formations spécifiques transversales (FST) et du master 2, ce dernier ne pouvant s’envisager que si un master 1 a déjà été réalisé pendant l’externat, ou qu’il est réalisé en début d’internat en amont du master 2.
Les formations spécifiques transversales (FST)
Les FST permettent de se surspécialiser dans un domaine particulier de la rhumatologie. Les domaines actuellement accessibles aux internes de rhumatologie incluent :
• la cancérologie,
• la douleur,
• l’expertise médicale et le préjudice corporel (compétences en évaluation médico-légale et gestion des dossiers de préjudice corporel),
• la médecine du sport,
• les soins palliatifs,
• la pharmacologie médicale/thérapeutique.
Ces FST permettent à la fois d’élargir ses compétences et d’augmenter les capacités d’un service ou d’un réseau professionnel local. Il est important de noter que chaque interne ne peut suivre qu’une seule FST au cours de son cursus. Le choix de la FST doit être validé par le coordonnateur du DES d’origine et le responsable local de la formation choisie. Les modalités d’enseignement varient selon les formations, incluant des cours en e-learning, des séminaires et des stages pratiques. Comme pour beaucoup d’autres spécialités, la FST en rhumatologie ajoute une année complète hors maquette de DES.
Le master 2
L’année de master 2 peut également être très enrichissante sur le plan personnel et professionnel, et n’engage à rien à long terme vis-à-vis des carrières hospitalo-universitaires ! Cette année de recherche est mal connue des internes, souvent accompagnée d’un grand nombre d’a priori, avec notamment la crainte d’une charge de travail majeure. Elle est pourtant véritablement à considérer comme une année de découverte, d’horaires allégés, de pause vis-à-vis de l’hôpital et de ses contraintes (gardes, charge administrative…). Il s’agit d’une opportunité majeure de prendre du recul, et de se poser la question d’intégrer la recherche dans sa pratique future. Cette année se décompose généralement en deux parties :
• un premier trimestre de formation théorique se concluant par des partiels habituellement courant décembre ou janvier,
• suivi d’une période de “stage” au laboratoire (en France ou à l’étranger) s’étalant jusqu’en juin, voire octobre, et permettant de reprendre l’internat classique dès le 1er novembre.
On rappellera la flexibilité géographique lors de l’inscription à la formation théorique, possible partout en France, et guidée par la thématique souhaitée. Enfin, concernant son financement, de nombreuses bourses existent, proposées par les facultés, les sociétés savantes, les fondations privées… Comme rappelé dans le dernier webinaire de la REF, aucune qualité particulière n’est requise lorsque l’on se pose la question de faire un parcours de recherche, si ce n’est de rester curieux ! (vidéo accessible via le lien www.youtube.com/watch?v=AJO2Q6YuBlg).
Les remplacements en cabinet
Enrichir son internat, c’est aussi se donner l’opportunité de varier ses modes d’exercice, notamment via les remplacements en cabinet. La rhumatologie libérale représente actuellement le mode d’exercice d’environ 70 % des rhumatologues français, elle doit donc être appréhendée par les internes, afin de s’y familiariser avant le post-internat et de faciliter leurs choix de carrière. Certaines villes proposent déjà des stages d’internat en cabinet libéral, mais cette pratique n’est pas nationale : l’alternative est donc soit de remplacer sur les journées non hospitalières (samedis matin, pendant une partie des congés…), soit par exemple en parallèle d’un master 2 si l’on ne bénéficie pas de bourse. Cela peut aussi être envisagé pendant l’internat, comme un complément de salaire. Attention, dans ce contexte, à ne pas oublier de modifier sa responsabilité civile et professionnelle (RCP) et à discuter avec les entités concernées de l’intérêt de souscrire à une prévoyance !
L’animation de conférences pour les externes
Enfin, l’enrichissement personnel et intellectuel peut s’envisager par l’animation de conférences de rhumatologie pour les externes au sein des facultés. Cela permet de développer et perfectionner ses compétences pédagogiques, et d’aborder sa connaissance de la rhumatologie sous un angle différent. L’enseignement, forme de vulgarisation, est également un bon entraînement pour délivrer des messages simples et clairs aux patients ! Cette activité aide par ailleurs à améliorer son aisance à l’oral, un atout de taille au quotidien.
Redonner du souffle à son parcours d’internat
Le bien-être au travail et l’épanouissement personnel
Le bien-être au travail est aujourd’hui au cœur des préoccupations, et la rhumatologie n’échappe pas à cette réalité. De trop nombreux professionnels de santé, et internes, frisent le burn-out ou le subissent. Dès l’externat, la carrière médicale s’engage dans une course exigeante, ponctuée de concours et orientée vers la construction d’un parcours professionnel solide, parfois au détriment de la vie personnelle. Or il n’y a pas de bien-être professionnel sans épanouissement personnel. L’internat est un moment clé : c’est le moment de réinventer son fonctionnement, de retrouver du temps pour soi, de renouer avec les plaisirs simples et les passions mises entre parenthèses.
Un changement de région
Ce début de l’internat s’accompagne souvent d’un changement de région, d’un nouveau départ, et il n’est pas toujours évident de trouver rapidement ses repères. Dans ce contexte, vivre à l’internat peut véritablement faciliter les choses : c’est souvent l’un des meilleurs moyens de tisser des liens solides, de s’intégrer plus facilement dans une nouvelle ville, et de s’ancrer progressivement dans son nouvel environnement, tant personnel que professionnel.
Un épanouissement global
La rhumatologie a beau être une spécialité passionnante, avoir des activités en dehors du soin et cultiver des centres d’intérêt variés ne pourra qu’être bénéfique pour son épanouissement global et prévenir l’épuisement. Le sport, par exemple, peut être un formidable exutoire, qu’il soit pratiqué seul ou en groupe. Dans de nombreuses subdivisions, les syndicats et associations d’internes organisent régulièrement des événements sportifs, accessibles et conviviaux. Ils organisent également de nombreuses sorties selon les spécialités locales (dégustations de vins ou de fromages, randonnées, sorties bateau…), autant d’occasions de se reconnecter à son environnement, de rencontrer d’autres internes et, tout simplement, de profiter. Beaucoup ont mis en pause des activités artistiques ou culturelles au cours de leurs années d’études. Pourquoi ne pas y revenir ?
Une pause
Pour certains, il peut être nécessaire de faire une pause plus franche durant le parcours d’interne (ou même plus tard). Une disponibilité de 6 mois à 1 an peut offrir l’espace nécessaire pour prendre du recul, voyager, expérimenter d’autres voies, ou simplement se reposer. Cette parenthèse, loin d’être une fuite, peut au contraire enrichir la suite de son parcours. On revient souvent avec un regard neuf sur sa pratique, une motivation renouvelée, et une vision plus claire de la direction que l’on souhaite donner à son avenir professionnel. Intégrer cette possibilité dans son parcours, c’est aussi reconnaître que la construction d’une carrière peut inclure des temps de respiration.
Un engagement collectif
D’autres trouvent un nouveau souffle dans leur parcours en s’engageant collectivement, redonnant ainsi du sens à leur exercice professionnel. Que ce soit au niveau local ou (inter-)national, dans des associations de patients, de praticiens ou de jeunes professionnels, cet investissement permet d’explorer d’autres façons de penser la médecine et de s’ouvrir à des enjeux plus larges que la pratique quotidienne. La section des REF, rattachée à la SFR, en est un bon exemple. Elle rassemble des internes, des chefs de clinique/assistants, ainsi que des thésards, et offre un espace d’échange dynamique entre jeunes rhumatologues. S’y impliquer permet de rencontrer des profils variés, de partager des expériences, de porter des projets collectifs et de contribuer activement à l’évolution de la spécialité. Une manière concrète et stimulante de s’engager autrement dans la rhumatologie.
En somme, se sentir bien en rhumatologie, c’est aussi rester connecté à ce que l’on est, à ce que l’on aime et à ce qui nous anime au-delà de la blouse, parfois en s’investissant dans d’autres projets riches de sens pour soi.
Pour finir…
Customiser l’internat, c’est surtout une façon d’en faire un parcours vivant, vibrant, et à son image. Face à une maquette bien structurée, presque rigide, il est tentant de croire qu’un seul chemin mène à la ligne d’arrivée. Et pourtant, l’internat de rhumatologie scintille de bien plus de liberté qu’il n’y paraît. C’est un moment charnière, intense, entre formation et premiers choix de carrière, abnégation et construction personnelle, où l’on peut encore expérimenter, bifurquer, ralentir ou accélérer – sans perdre de vue sa destination.
S’enrichir, c’est parfois suivre un DU par curiosité, s’essayer à la recherche, tester une activité libérale, ou tout simplement prendre un peu de recul pour mieux se recentrer. D’autres fois, c’est partir à l’étranger, animer des cours, s’engager dans une association, ou s’investir dans une communauté professionnelle. Autant de façons d’aérer son parcours, de lui donner sens et texture.
Le message est simple : il n’y a pas un “bon internat”. Il y a celui qui vous enrichit, celui qui vous ressemble, celui qui vous rend fier, mais aussi et surtout celui qui vous donnera envie de continuer et d’aimer la rhumatologie, même les jours qui ressemblent à la veille. Oui, on y croise des douleurs lombaires, des polyarthrites coriaces et des douleurs incoercibles. Mais on y rencontre aussi des mentors, des patients marquants, des idées nouvelles et, surtout, des occasions de grandir – autrement.
Alors, essayez. Recommencez. Écoutez vos envies, vos limites, vos intuitions. Parce qu’au fond, être rhumato, c’est peut-être aussi ça : apprendre à bouger autrement, expérimenter et progresser.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt.