« Fatigue », « handicap », « souffrance », « insupportable »… ce sont les mots qui reviennent le plus souvent dans la bouche de celles et ceux qui souffrent de rhumatismes. Plus de 90 % des personnes qui souffrent de rhumatismes estiment que les douleurs ont une incidence sur la qualité de leur sommeil et sur leur moral, selon une enquête (2 1000 réponses complètes) menée par 17 associations de patients avec l’Inserm, la fondation Arthritis et la SFR, dans le cadre de l’initiative Ensemble contre les rhumatismes. Environ deux tiers des répondants qualifient ces douleurs de « permanentes ». Plus de 80 % des répondants ont repéré des facteurs déclenchant leur douleur (dans l’ordre, stress, changements météo, fatigue, immobilité, déplacements et activité physique et, dans une moindre mesure, bruit, travail, certains aliments et rapports sexuels. Pour mieux supporter les douleurs, plus de 80 % des répondants ont recours à une dizaine de médicaments, même si elles ne les jugent pas toujours efficaces. En parallèle, certaines approches non médicamenteuses telles que la kinésithérapie, l’éducation thérapeutique et la consultation chez le psychologue ou le psychiatre se révèlent utiles, selon la majorité de celles et ceux qui en font l’expérience. En complément, près de 60 % des répondants ont fait appel à des thérapies complémentaires pour gérer les douleurs (hypnose, méditation, cohérence cardiaque, sophrologie…) ou encore des approches non validées scientifiquement (thérapies énergétiques, ventouses…).
L’Inserm s’engage pour faire avancer la recherche biomédicale et soulager les patients à travers le réseau ROAD to 2030, qui fédère une communauté scientifique engagée pour mieux comprendre et soigner les maladies ostéoarticulaires. De nombreux projets de recherche ont pour objectif de décrypter les mécanismes qui déclenchent et perpétuent ces maladies, soulager la douleur, et régénérer le squelette et le cartilage abîmés (OLYMPIC2024, DYNAM-OA, CholinOA, GO-PAIN, CARN, STROMAEV…). Par ailleurs, deux cohortes existent en France sur l’arthrose : DIGICOD (Saint-Antoine, Paris) qui suit plus de 430 personnes atteintes d’arthrose des mains, et la KHOALA (CHU de Nancy) qui suit près de 900 personnes atteintes d’arthrose de genou ou de hanche. Plusieurs autres cohortes sont en cours de recrutement dans la France entière pour continuer à faire avancer la recherche sur les maladies ostéoarticulaires.
MC d’après le communiqué de l’Inserm du 10 juin 2025.
