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ACR 2017 : Bonne tolérance cardiovasculaire avec le baricitinib dans la PR

Le baricitinib (BARI) est un inhibiteur sélectif des JAK 1 et 2, déjà sur le marché français. Comme les patients atteints de PR ont un sur-risque cardiovasculaire (CV) notamment artériel, il est apparu important de vérifier la tolérance CV du BARI.
Les données de 8 études : 1 phase 1b, 3 essais de phase 2 et 4 études de phase 3 ont été poolées. A cela s’est ajoutée l’extension en ouvert jusqu’en septembre 2016. Toutes les doses testées ont été incluses et comparées aux 6 études comportant un bras placebo. A noter que 2 études avaient un bras MTX et adalimumab.
Les événements cardiovasculaires (MACE, infarctus du myocarde, AVC et décès d’origine CV), ainsi que les accidents thromboemboliques veineux (TVE) ont été évalués de façon indépendante. Les taux de survenue sont exprimés en patients-années.
Un total de 3 492 patients a été exposé au BARI, dont 2 723 patients au moins 1 an et 1 867 patients plus de 2 ans. Dans la base de données du BARI versus placebo, respectivement 2 et 3 cas de MACE ont été signalés. Les accidents TVE sont survenus chez 5 malades sous BARI contre aucun dans les groupes placebo, mais dans 2 cas des facteurs de risque multiples étaient présents. Dans les essais BARI 2 mg versus 4 mg, aucune différence de MACE ou TVE n’a été constatée. Au cours du temps, aucun nouvel événement anormal n’a été déclaré. Ces taux de 0,51/100 patients années pour les MACE et de 0,46/100 patients-années pour les TVE étaient similaires à ceux publiés dans la PR.
Au total il s’agit de données poolées rassurantes sur le risque thrombogène associé au BARI. Pas d’excès !

Actualité par Pr Frédéric Lioté

Référence
Abstract 2352